mercredi 16 avril 2003

Jusqu'à quel point ceux que nous connaissons peuvent-ils changer?

L. se posait cette question. Avant son voyage, il avait bien des amis que la vie avait exilés.

Il est resté en contact avec certains alors qu'il pensait ne plus jamais les voir.

D'autres ont disparu alors qu'il était persuadé que ce serait "pour la vie". (D'ailleurs, que cette expression "pour la vie" est naïve Il y a si peu de choses qui durent "pour toujours". Mais je pense que nous l'employons pour nous rassurer, pour nous donner l'illusion de stabilité. Il faudrait la classer dans la même catégorie que la phrase "on s'écrira tous les jours..")

Et puis il y a les personnes magiques, celles pour qui le temps n'existe pas. Celle que vous avez l'impression d'avoir quitté la veille.

Ce sont les meilleures, celles avec qui tout ressort comme au premier jour: les complicités, les bons moments et ce, en un instant...

Il y a aussi les connaissances de la première heure: amis d'enfance ou d'une époque bien particulière. Ceux que L. est toujours heureux de revoir pour certains. Pour les autres, il s'est rendu compte petit à petit que s'il les rencontrait maintenant il ne serait pas ami avec eux. Il n'avait rien à leur dire au delà des mondanités d'usage et des discussions météorologiques.

S’il les voyait encore, c’était pour rendre hommage à son enfance disparu, aux magnifiques souvenirs innocents et ensoleillés d’une époque qui lui réchauffe toujours le cœur. Le plus ironique, c'est que même conscient de cela, il ne faisait tout pour ne jamais rater un rendez-vous avec eux..



Et il y a ceux que chaque jour L. rencontre, avec qui il construit de nouvelles histoires et c'est ce qu'il y a de plus extraordinaire avec eux...

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