Je reprends donc ma route, bien réelle celle là pour mes deux jours en dehors du temps et de l'espce civilisé. C'est fou comme on s'habitue à son confort..; Alors que je laisse L; pendant quelques jours, voici ce que dépose près d'un arbre et qu'il trouvera:
La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sablonneux le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.
Je vous laisse à la frontière de mon réel et de l'imaginaire
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