Je continue à vendre mes jeux. Je liquide un peu le patrimoine de mon adolescence e mais je sais que je n'y rejouerai pas, donc autant rentabiliser l'espace de ma "chambre" que mes parents souhaitent récupérer de toute façon.
Il est pourtant de ces objets futiles que l'on souhaite garder. Poussiéreux ou pas, des petits bouts de papiers, des textes lus et relus que l'on connaît par coeur (ou que l'on ne veut plus relire). C'est un étrange musée de ma courte vie que cette chambre. J'y vois les strates de ma formation en tant qu'adulte avec ses joies et ses tristesses, ses incendies et ses riches récoltes.
Ce sont des reliques que je vois quelques heures par an (comme nos livres et tout ce qui nous entoure, quand on y pense bien) mais je ne supporte pas l'idée qu'elles ne soient plus autour de moi. Tout comme on frémit à l'odeur de pin d'un endroit que l'on aime et que l'on appelle "maison", la vue de ces livres et de ces bibelots me rappellent tout simplement que je suis chez moi. Même si ce lit, cette lampe et ce mobilier me sont étrangers, les livres, CDs et autres boîtes me disent juste par leur silence poussiéreux:"Bienvenue chez toi. Ca faisait longtemps"
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