jeudi 30 août 2007

Que c'est triste un retour



(écrit sans relecture)
Alors, ça y est, je suis donc de retour. En arrivant, un type, clope au bec au comptoir avec un demi à 11h. Mais revenons un peu en arrière. Il est 6h27 quand nous atterrissons (de manière un peu brusque, decl'aveu même du capitaine). La fatigue de ces 25 heures de voyage n'aide pas (et c'est pas avec le très mauvais Spiderman 3 qu'ils ont voulu nous empêcher de dormir). Et donc nous sortons et comme il y a deux ans, nous sommes 300 à passer la sécurité qui n'a que deux douaniers (sur dix guichets). On finit donc par passer en montrant juste que notre passeport est européen, c'est beau la sécurité. On s'étonne ensuite qu'on perde les JO. Il n'y avait qu'un tapis de bagages, contre un mur de surcroit donc nous avons eu droit à un embouteillage monstre de chariot de bagages qui d'ailleurs étaient allègrement abandonnés dans le passage. On comprend pourquoi on ne mérite pas les JO.
Une fois tout en main, c'est le moment des adieux. Touchants comme à chaque fois, on s'est réuni une dernière fois avant de franchir la douane et de retourner dans le monde des parents. Je leur ai dit de garder ces souvenirs au chaud et de les faire revivre dans les moments de froid que nous rencontrons tous. Leurs applaudissements et leurs remerciements me sont allés droit au coeur en tout cas, même si on ne le montre pas..Comme à chaque fois une fois passée la douane, c'est la jungle. Les au revoir sont trop furtifs (quand ils ont lieu). On s'échange des promesses qui se perdront dans l'automne, on s'embrasse, des larmes viennent et chacun repart donc de son côté, retrouvant les parents qui, involontairement brisent la magie construite par leur progéniture. Quant à moi, eh bien, en quelques mètres, couplés à quelques minutes, je n'existe plus. Je perds tous ceux ceux sur qui j'ai veillé pendant ces 6 semaines. Ils ne sont plus à me poser 1000 questions, à me demander 1000 services. Je ne les reverrais plus, si ce n'est là encore sur ces photos que je repasserais moi aussi dans mes heures de froid.
Pour ma part ce fut le retour dans le métro. Je veux parler à une personne et les premiers mots sont anglais. Je vois des gens qui sont à droit de l'escalator, je m'étonne qu'ils ne soient pas à gauche. Je marche donc, anesthésié par la fatigue entre passé et présent, rêve et éveil. Mon débriefing se passe à merveille et je me remémore ainsi tout ce que j'ai pu faire avec eux, tout ce que j'ai déjà oublié. Je sens à dix mètres et je prends donc le train pour Rouen où bien sur il fait gris. J'ai incidemment remarqué que les contrôleurs avec leurs habits violets semblent tous sortis d'Alice au Pays des merveilles, version cauchemar. Je pense en anglais, j'ai des flashs de bus qui partent et j'ai toujours la lettre d'au revoir de Joahnn, attendant de l'ouvrir lorsque je serais arrivé à bon port. J'ai envie d'un bon Perrier car ça, c'est un des bons trucs de la France (faut bien en trouver, hein?). Le courrier m'attend, au bout de 6 semaines y en a un paquet et je remarque que les banquiers m'aiment beaucoup. Je remonte à l'appart et je me rappelle l'avoir rangé et nettoyé avant de partir. Mais je réalise aussi que je n'ai pas rentré le jus d'orange (et que j'ai oublié une pomme dans ma voiture, incidemment). Il ne me restait plus qu'à faire des courses et là...là.
Tout d'abord on part 6 semaines et le Leclerc change tous ses rayons et alors que je prends la voiture, tout est barricadé pour cause de travaux. Pas drôle du tout.!Je fais mes courses, oubliant la moitié de ce qui était prévu et je récupère ensuite mes valises chez la famille d'un des jeunes qui habite la ville pas trop futée à côté de Rouen (oui, elle est facile mais je tombe de fatigue). Grand service que celui-ci en tout cas, loués soient-ils, eux qui m'ont épargné 46 kg de promenades. Les valises arrivent donc dans l'appart et j'ouvre le ventre des bêtes: Trois paires de Converses,autant de pantalons et de chemises, une veste, une sous veste, 2 sweaters, 1 gilet, 21 (vingt-et-un) T shirt, 2 montres, un paire de lunette Oakley, 4 affiches, des TimTams, des bonbons et plein de journaux. Le tout se range vite et me rappelle que JE DOIS RETOURNER A IKEA. Je fais ensuite une tournée d'appels téléphoniques et je me prépare à récupérer le Cool Cat (qui hélas a perdu ses copains Orléanais qui ont fugué) demain.

(Il y a dix ans, Lady Di mourrait. Je l'ai su en regardant Téléfoot (étrange, non?). Plus tard, je suis allé à la plage avec Maximus, Eole et Nelson. Nous étions sur une plage de Normandie à parler et je partais à l'armée pour passer une année scolaire dans un collège. Il y a 10 ans. comme si c'était hier. Et rien n'a vraiment changé.)

PS: une mauvaise nouvelle m'est parvenue peu de temps avant d'écrire ce post. Je suis de tout coeur avec toi même si tu ne peux m'entendre.

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