dimanche 11 janvier 2004

Extrait d'un livre trouvé dans la bibliothèque du Pays.

Je ne savais plus depuis combien de temps je marchais. Jours, nuits, heures ou minutes avaient fait la place à une seule unité de temps: la souffrance.

La fièvre et la folie se battaient pour s'emparer de mon esprit. Les déserts succédaient aux forêts, la pluie au soleil. Je ne savais plus si je dormais, si je vivais, tout ce que je faisais était marcher encore et encore et au fond de moi je savais que c’était la seule chose à faire.

J'avais peur. J'étais terrifié car je ne savais plus où j'allais ni pourquoi. L'oubli avait triomphé de ma raison.

Mon corps, à bout de force s'arrêta sous un arbre.



C'est là où je l'ai vu. C'est là où ma raison a définitivement sombré.

Nul ne m’a cru. Ceux qui ont fait semblant de me croire ne m’ont plus jamais regardé comme avant, ce mélange de pitié et de condescendance dans le visage.

Pourtant je l’ai vu. Mes yeux ne m’ont pas menti.

Voici à quoi il ressemblait.









Croyez moi, je vous en prie. Un jour aussi, il viendra à vous.

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