C'est ce à quoi on a droit quand un de ses proches meurt. Quand il meurt à 35 ans d'une rupture d'anévrisme (sinistre chanson à l'air trop connu), quand il laisse des enfants derrière lui, quand il se baisse pour prendre des clés. Il y a une drôle d'ambiance ce matin.
C'est coup de fil à 2 heures six du matin qui lui a appris celà.
Evidemment, celà nous renvoie à nous. A ce que nous sommes. Je me dis que si on me trouvait, qui appellerait-on?
Quand je me retrouve devant la feuille blanche pour lui écrire un mot, rien ne vient. Et on réalise que de toute façon il y a des moments d'une telle force, d'une telle vérité, que les mots ne peuvent rien, qu'on devrait juste les transformer en pensée. Malheureusement, celles-ci ne sont pas matériels et c'est la trivialité de l'encre qui apparaît donc.
Cycle de la vie, une de mes collègues vient de rentrer et nous annonce qu'elle attend un deuxième enfant (elle a un an de moins que moi). Robert Frost avait raison au sujet de la vie: "In three words I can sum up everything I've learned about life: it goes on"
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