Je me suis levé très tard et je n'avais donc plus qu'une heure pour être prêt.
J'ai mis ma cravate noire, ma veste noire, ma chemise noire. Je me suis rendu compte, trop tard, que mon pantalon noir avait rétréci au lavage. Néanmoins, le tout reste totalement convenable.
C'est évidemment dans ces moments là que les clés de voiture se cachent et refusent d'apparaître. Je les prends et sous une pluie battante je fais les quelques kilomètres qui me séparent de ma destination.
Je me gare et je me rends compte que mon porte-clés ramené des USA s'est détaché de ma clé de voiture. En d'autres circonstances, cela m'aurait fait pester et hurler, mais pas aujourd'hui.
Il fait froid, il pleut et nous sommes tous habillés de noir.
L'organiste n'est pas bon, ratant plusieurs notes. Le discours du prêtre n'est guère inspiré. Mais qu'importe.
Une heure plus tard, nous sommes à nouveau dans la pluie et la neige fondue, marchant au pas jusqu'au cimetière. A côté de notre colonne trois adolescentes rient aux éclats. Nous observons les tombes en attendant de jeter les dernières fleurs. Sur l'une, le défunt est né en 22 et mort en 99 pour 77 ans de vie. Etrange clin d'oeil arithméthique.
Nous nous sommes retrouvés tous ensemble dans la salle des fêtes où nous avons parlé avec joie et tristesse de tout et de rien.
Puis nous avons recommencé en plus petit comité, dans sa maison.
Ce fut tout.
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