Melbourne. C'est sur que mon titre rappellera quelque chose aux amateurs d'Explosions in the Sky. C'est à chaque fois la même chose. Les gestes sont plus lents, résignés. L'énergie n'est pas là, nos pieds sont en Australie mais la tête est quelque part entre ceux que l'on quitte et ceux que nous allons retrouver. Je discute avec mes jeunes qui, bien sur, ressentent avec encore plus d'acuité cette séparation. La nuit de Melbourne se déchire. Le cocon protecteur qui m'accueille au bout du monde loin de tous va se dissiper et la vie de tous les jours va reprendre ses droits, en bien ou mal. A chaque retour je suis changé, je le sens bien. Melbourne est le mètre-étalon de mon évolution depuis Vous-savez-quoi. Et oui, j'ai changé (et je ne fais pas de concurrence là-dessus avec avec un certain président), je revois les photos prises ici. Je repense à mon intérêt différent mais toujours présent d'un pays que j'ai appris à connaître et à aimer.
Celui qui vous dit que les voyages vous font oublier les soucis n'a bien sur pas voyagé. Vos soucis changent juste de décor et j'ai pu voir mon esprit s'alléger en ces trois ans. Etrange retraite au bout du monde pour penser et se retrouver.
Ces cinq semaines s'achèvent avec leur lot de souvenirs et d'émotions qui vont se refermer dans le livre de cet été. elles flotteront en moi avec les beaux jours de cet été lui aussi finissant et iront se poser au fond de l'océan de mes souvenirs, temple oublié que j'irais revisiter, me rappelant qui j'étais à cette époque.
En attendant, malgré ces belles considérations, il y a toujours une valise à ranger.
Tomorrow is a mystery.
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