Je suis revenu du mariage de ma cousine où le sommeil fut denrée rare et le rire denrée d'abondance. Pourtant j'ai un étrange pincement au coeur. Je suis retourné dormir pour l'occasion chez mes grands-parents.
Etrange endroit qui n'a pas changé. A chaque que je reviens, il y a toujours cette même odeur qui me ramène tant d'années en arrière. Il y a tous ces objets immobiles qui ont capturés ces souvenirs que je viens visiter.
Rien n'a bougé:on a juste ajouté quelques photos des arrières petits-enfants. Il y a toujours les photos des cousins, généralement prises à l'adolescence et qui commencent à jaunir tranquillement. J'ai réalisé en y retournant que ce qui m'intéressait n'était pas ce qui avait changé (moi) mais ce qui n'avait pas changé (tout).
Pourtant c'est un royaume où l'empire du passé a dévoré le futur. Je regarde leurs photos et je les vois maintenant, moins vifs et plus hésitants que dans mon souvenir.
Nous avons déserté cette maison avec le temps et j'ai eu un étrange pincement au coeur en voyant le singulier symbole de nos joyeux séjours chez eux. Il s'agissait d'une boîte de chocolat en poudre qui nous était destinée mais que personne n'avait fini (et qui était bien peu entamée). Signe des temps, sa date de péremption était l'année 1998.
Je me suis empressé de le verser dans mon bol.
Et je l'ai dégusté avec joie.
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