L. regardait son Pays, ce Territoire qu'il arpentait depuis quelques mois maintenant. Dans cette nuit perpétuelle où la lune a remplacé l'astre solaire, où les habitants se dérobent au contact, il avait réussi à ne plus être un étranger.
Il avait réfléchi sur le voyage, le changement. Il s'était reposé.
Il avait eu quelques compagnons de route mais bien vite il avait réalisé qu'un voyage se fait toujours seul.
Le Pays changeait souvent, au gré de ses humeurs. Du haut de sa tour il voyait la vallée de pluie où les coeurs et âmes en détresse se retrouvaient immanquablement. Cette vallée se déplaçait elle aussi et bien souvent il fallait prendre garde à ne pas s'y retrouver au détour d'un chemin.
Il repensait à son ancien royaume détruit et au chemin parcouru depuis. Mais les distances ne sont que de vains mots.
Des univers pourraient le séparer de son atlantide engloutie, il lui suffisait de lever la tête, de humer une odeur, de marcher et d'observer pour se rendre compte de cette vérité.
Son voyage lui avait au moins appris cela:
Les souvenirs et les ruines ne le hantaient pas. C'était lui qui les hantait.
Il se retira alors dans l'obscurité à l'intérieur de la tour, se soustrayant à la douce brise que lui amenait la nuit.
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