vendredi 30 juillet 2010

En réfléchissant

Combien de vies avons-nous en nous? Les chats en ont neuf mais nous en avons des myriades. Celà fait peur, celà fait pleurer la nuit, mais rire le soir autour de la table et bomber le torse dans la journée.


I mean, I got everything I need right here with me. I got air in my lungs, a few blank sheets of paper. I mean, I love waking up in the morning not knowing what's gonna happen or, who I'm gonna meet, where I'm gonna wind up. Just the other night I was sleeping under a bridge and now here I am on the grandest ship in the world having champagne with you fine people. I figure life's a gift and I don't intend on wasting it. You don't know what hand you're gonna get dealt next. You learn to take life as it comes at you... to make each day count.


Jake Dawson dans le texte (pssit, c'est Titanic)

mardi 27 juillet 2010

Night Ocean

Un texte est similaire à un tableau. Chaque mot est une couche de
couleur, une variation, une sensation. Mais à la différence d'un coup
de pinceau, un mot est un feu d'artifice dont l'explosion donne un
tableau sans cesse différent, existant en autant de formes que de
lecteur.
Alors commençons à peindre ce soir. Tout d'abord, la nuit. Devant nous la mer noire dont la forme sans cesse changeante est illuminée par un ovale de lumière argentée au loin. Cette lumière vient la lune timide qui se cache derrière de lourds nuages plus sombres encore que le ciel. Ceux-ci avancent lentement dans la voûte céleste, célébrant pour cette nuit leur possession du ciel.
Devant nous, au premier plan, l'écume blanche des vagues vient
caresser la plage. Tentant de nous atteindre un peu plus par cette
marée montante, elle annonce son arrivée avec ce bruit dont la
régularité fait partie des rythmes les plus anciens, les plus
immuables de notre planète. Parfois vif, parfois attendant quelques
instants pour mieux exploser, ce tumulte incessant n'est que le
battement du cœur de l'océan. Cette nuit, il bat calmement imposant à tous ceux qui le regardent un silence tranquille. Il est ce chaos organisé, cette berceuse pour les songes et les pensées.

Et là, les mots font leur office. Entrons dans ce tableau. Tout commele feu, l'eau nous renvoie à une autre période. L'homme a observé, fasciné, le premier feu dans la nuit. Des millénaires plus tard, cette
mer de Corail (bien qu'elle se fiche bien du nom dont elle a été affublée) renvoie à ces mêmes pensées. Elle sera encore là quand nos pas nous mèneront ailleurs et nous accueillera indifférente quand nous
la resaluerons.
Cette mer, si Poséidon me faisait une faveur, me permettrait de rejoindre les miens. Elle est le lien, le point commun entre tout et les Princes d'Ambre le savent bien.
Maintenant, les nuages laissent un peu à la place à la lune. Je ne suis pas Cyrano mais je ne peux m'empêcher de la regarder. Là-bas, en terre de France, son visage semble nous sourire. Ici, en Terra
Australis, il n'y a plus de visage. Elle porte un autre masque. La Grande Ourse, l'Ursa Major, a aussi refusé de faire le voyage avec moi. A la place, une Croix du Sud, Southern Cross me pousse à regarder
encore plus vers le Sud. Je ne devrais pas trop. J'ai déjà la tête en bas, je risquerais cette fois de tomber tout court.

Derrière nous, hors du tableau, un oiseau qui me fait penser à une petite cigogne et qui ne sort que la nuit, à la recherche de nourriture laissée par les touristes. Il m'a vu et se cache dans l'ombre des palmiers. Dès que je vais vers lui il s'enfuie à grandes enjambées pour revenir dès que je lui tourne le dos.
Les nuages, les vagues, cet oiseau, la lune, tout n'est que mouvement. Tout tourne autour de nous. Pourtant ce tableau est fixe. Emprisonnant et capturant ce mouvement.
Jusqu'à ce que nous regardions ailleurs.

dimanche 25 juillet 2010

Cairns

Il ne fait pas beau à l'autre bout du monde, donc il faut bien se
fabriquer des souvenirs...

vendredi 23 juillet 2010

An Army of one

J'ai l'impression d'être une couverture d'Alex Ross. Mais c'est plutôt
un compliment à y réfléchir. Oui, ce soir je me fais des
compliments."Tout est permis", comme dirait LA Bourdelle

jeudi 22 juillet 2010

Et là

prenant quelque ondine de passage, je me retrouve en europe...

mardi 20 juillet 2010

Premiers instants

Cairns, sur mon balcon. Réveil à 6 heures du matin, comme d'habitude.
Je ne sais pas si c'est le décalage horaire ou une furieuse envie de ne
rien rater même si je suis là pour cinq semaines et qu'effectivement ce
petit bout de paradis doit être apprécié au maximum. Je me lève à 6
heures, je me connecte quinze minutes (cet hotel compte par tranche de
15 minutes, comme bien d'autres ici. Encore un des mystères de
l'univers) sur le forfait wi-fi. Je vois tout ce qui ne va pas en France
mais je ne m'attarde pas trop.
Ensuite, je descends à la réception, je prends mon journal et je vais
sur la plage regarder les premières lueurs du jour. Je retourne à
l'hotel et je fais ma demi-heure de muscu. Ensuite, retour à ma chambre
(mon F3 devrais-je dire) où en 4 jours j'ai pris plus de petits
déjeuners qu'en 2 semaines.
Tout n'est que bleu du ciel, vert des palmiers, bleu profond de la
piscine. Le bruit? Celui des vagues, des enfants qui jouent dans la
piscine lagon.
Quand on a une vie perso aussi mal en point que celle que j'ai en ce
moment, le temps s'arrête. Il s'arrête et il me dit: tiens, c'est pour
toi. Profite. Le futur n'existe pas, le passé est révolu. Il n'y a que
le présent. Alors je regarde la mer de corail et je souris.

lundi 19 juillet 2010

En passant

Encore un matin...

Ici on parle pas de Bernard Gireaudeau et quand j'ai lu sa mort du
bout du monde, ça m'a fait drôle. Il ya quelques années, c'était
Raymond Barre qui était mort en été et je l'avais découvert de ma
retraite melbournienne.
Dans une autre vie, je revenais de mon deuxième voyage en Angleterre
et je suis tombé sur la une de Ouest France, titrant sur la mort de
Desproges.
Magie de la fée internet qui permet de tout savoir tout se suite mais
sans pouvoir sentir l'émotion populaire, entendre les discussions
d'autres nouvelles qui nous échappent. Je suppose par contre personne
n'a parlé en France des nouvelles élections fixées à la fin aout en
Australie que la Première Ministre (eh oui, une femme) a annoncé dans
un climat quelque peu délétère.
Ce n'est pas ce qui va m'empêcher d'apprécier les barbecues,
assurément. Encore un billet bien matinal, le décalage horaire
frappant encore. Je vais aller soulever de la fonte au gym spartiate
de l'hôtel et gouter au petit matin. De la pluie est annoncée pour
aujourd'hui mais dans ce petit coin de paradis, cela signifie juste
qu'il faut faire attention de ne pas ramener trop de sable dans la
maison, du coup.

Par contre, comme on peut le lire dans l'Australian, la france fait
parler d'elle. Des voitures qui brûlent à Grenoble. Spécialité
française!

dimanche 18 juillet 2010

La tête en bas

Comme disait le poète, le mec qui a inventé le décalage horaire est un
vrai fils de pute. C'est donc de Cairns, dans l'état du Queensland que
j'écris ce premier post. Ici, internet est une denrée rare et la
notion de wi-i gratuit est aussi exceptionnelle que celle de la neige
dans le Sunshine State. Il me faut donc gérer le temps imparti pour
optimiser au mieux les photos et autres messages à envoyer. Mais
revenons à ns moutons que j'aurais vraiment aimé compter. Un réveil en
fanfare à 6 heures du matin après un vol interminable n'est pas ce sur
quoi je comptais. Surtout que mon appartement à l'hôtel est vide au
niveau de la bouffe, sauf si on aime manger du sucre en poudre et du
café soluble. Je ne vais pas me jeter non plus sur les fraises Haribo
que j'ai pu ramener. J'attends donc que l'on puisse m'emmener faire
des courses. Mon ordinateur annonce 00 :28 mais pour moi c'est une
belle journée qui s'annonce. J'hâte de prendre mes marques et de vous
faire partager où je suis. Mais en attendant, je tuerai pour un petit
déjeuner.

Autre univers

Souvenirs de Honk Kong, qui semble deja si loin.

Vue de ma chambre

Cairns. Bien arrive.
On n'a pas des vies faciles mais parfois, il y a de belles choses.

jeudi 15 juillet 2010

Dans le train



Quelque part. Le train m'emmène au loin avec dans mes oreilles la chanson de " the distant shore" d'Annie Lennox. Le voyage, au loin, laissant ceux que l'on aime au loin pour revenir mieux les retrouver. Dans la période que je vis, je me sens tel Frodo même si ma Comté est loin. Mon anneau est bien différent du sien, assurément, surtout que les lignes de bus pour le Mordor sont toujours aussi peu fiables. Alors que je m'éloigne de Rouen, je ne vais même pas pester contre l'ineptie des transports en commun de cette ville, ni contre les dernières petites villainies en date. Je pense à ce que demain va m'amener. Je pense à mes pieds qui vont fouler d'autres terres, marcher dans d'autres mers. Bien sur, je sais que je ne trouverai pas la sérénité que je recherche tant mais je goute à la poésie de ce moment. Ce calme avant cette explosion. Ils sont rares ces moments.
Frodo est avec moi.


dimanche 11 juillet 2010

bon match

Où étions-nous il y a quatre ans? Où serons-nous dans quatre? Et surtout, qui sera autour de nous?

samedi 10 juillet 2010

En revenant de nuit...

Mais qu'est-ce qu'il y a avec le temps?

Rouen. L'UMP doit être heureux dans son rêve de contrôle de la presse. On ne parle plus de Woerth et de ses ministres indignes de la République. Pardon: il n'y a plus de cabale indigne contre les pov' malheureux qui dépensent sans compter nos impôts. Maintenant le Français se plaint car il fait chaud et que le pov' malheureux est aussi bloqué dans les bouchons.
On oublie la stupidité des joueurs de l'équipe de France, on oublie les "coups de rabot" et les retraites. En fait je ne sais pas si on va oublier la stupidité des joueurs de foot. Pour la première fois à ma connaissance dans un échec sportif, on ne s'en plus qu'aux joueurs mais aux personnes. C'est un signe des temps qui changent et surtout de la différence de monde dans lequel ils évoluent. Les mots "stupides", "arrogants" ont fleuri partout et les hommes ont montré leur vrai visage alors que les joueurs disparaissait dans la médiocrité et la honte. Assassinant autant le football que le français ou l'élégance, Frank Ribéry a tout du menteur qu'on ne peut plus ériger en héros. Non seulement il passait pour un con avec Zahia mais maintenant il passe pour un égoïste analphabète. Quel modèle. Evra nous a montré que le système éducatif français doit être réformé au plus vite et fait passer Zidane pour le plus grand orateur à avoir marché sur cette terre. Avant, Papin passait pour un (faux) idiot mais on admirait son coeur. Un joueur a des hauts et des bas, c'est un acteur. Mais derrière, il y a cet homme dont l'on connaît la vrai nature. Et ça, je ne sais pas comment on peut aller au-delà maintenant. Si, en ne les revoyant plus en équipe de France et les laisser gagner leur argent au loin.
Bon, j'étais à deux jours d'être hors-sujet.

En allant voir Shrek 4 hier, j'ai vu la bande annonce d'un film improbable: VIC le VIKING. Dessin animé qui passait sur Croques Vacances que les moins de 20 (ok, trente) ans ne peuvent pas connaître. Du coup, la fée internet m'a fait revenir dans le passé: un site sur l'émission de Claude Pierrard, l'animateur pour enfant le moins charismatique du monde!

vendredi 9 juillet 2010

Miaou* (*"il fait chaud" en langage chat)


C'est ce qu'on appelle être assommé de fatigue. Bien sur, chez un chat, l'expression est un peu galvaudée. Mais là, elle signifie vraiment quelque chose.

Un discours et des images

Rouen en terrasse. A défaut d'écrire et de décrire, je montre.



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mercredi 7 juillet 2010

Départ imminent

Rouen et bientôt Cairns en Australie. En faisant une recherhce, j'ai trouvé ceci. (Non, ce n'est pas l'enfant qui est intéressant. Juste cette beauté effrayante de 26 cm d'envergure).


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